l’image de soi

L’IMAGE DE SOI 

Chacun a une image de lui même, en partie consciente, en partie inconsciente, mais tous aimeraient que cette image soit bonne et aimable. L’image de soi n’ai pas monolithique mais plutôt une mosaïque de différents aspects à la fois corporels, caractériels, fonctionnels (capacités, compétences), relationnels, conscients et inconscients. Il y a :
Ce que je suis
Ce que j’aimerais être
Ce dont j’ai conscience d’être, la façon dont je me perçois
Ce que je veux montrer aux autres ou ce que j’aimerais qu’ils perçoivent
Mais aussi
Ce que les autres attendent de moi, ce qu’ils veulent que je sois
Ce qu’ils ont dit attendre de moi (éducation)
Ce qu’ils perçoivent de moi
Ce qu’ils projettent sur moi inconsciemment
De tout cela va dépendre la façon dont la personne va se percevoir, mais aussi la façon de se vivre : avoir une bonne image de soi et s’aimer.
L’image de soi est en miroir avec son idéal
Dans Blanche Neige, la reine questionne le miroir magique pour savoir qui est la plus belle autrement dit si elle représente l’idéal de la beauté. Ce qui nous intéresse c’est que, dans ce miroir, est sensé se refléter une image idéale et que la personne s’y compare, s’y reconnais ou pas. Il existe en chacun, un idéal auquel il se compare. On le voit plus cet idéal sera élevé, plus le jugement sur soi sera critique. Beaucoup de personnes ne mesurent pas le décalage entre l’image qu’elles ont d’elles-mêmes au niveau intellectuel (de la raison) et ce qu’elles vivent intérieurement à un niveau plus profond.
Elles n’en voient que les effets comme par exemple :
Le fait de ne pas se sentir à la hauteur
De ne pas se sentir aimable
De ne pas s’aimer
Ou encore d’être sans arrêt dans l’autocritique.

COMMENT RETROUVER UNE JUSTE IMAGE DE SOI

Prendre conscience de son idéal
S’il est très difficile de prendre conscience de son idéal, en dehors d’une psychothérapie, cela reste possible en se posant la question de ses attentes sur soi même, en retrouvant dans son enfance les images idéalisées comme les héros de livres, de contes, de film ou encore les personnes de sa famille qui étaient montrés comme un idéal. Une fois l’idéal, un peu conscientisé, il sera important de le « dégonfler » comme une baudruche.
Prendre conscience de ses parasites
Il est important d’être conscient des pensées d’autocritique et de jugements sur soi même. Lorsqu’il y en a, il est nécessaire de se poser la question de leurs justifications ou si elles ne correspondent pas plutôt à des paroles entendues, même implicitement.

Prendre conscience de l’image de soi
Aux travers des pensées, des jugements prendre conscience de l’image de soi. Dans toute chose, il y a l’ombre et la lumière. Si vous ne voyez que l’ombre en vous, demandez-vous ce qui fait lumière. A l’inverse si vous ne voyez que de la lumière en vous, posez vous la question de votre ombre.

Poser des actes
Pour retrouver la confiance, il est nécessaire de poser des actes en accord avec soi même. Ce peut être dire ce que l’on pense, exprimer ses sentiments, réaliser ses désirs. Peu importe si au début vous commettez des erreurs, que ce soit bien fait ou mal fait. Ne recherchez pas la perfection mais juste de vérifier que c’est possible de se faire confiance. Le plus facile est de commencer par de petites choses qui ne représentent pas un enjeu important et de vérifier que progressivement la confiance en soi revient.
Cela permettra au fur et à mesure d’être soi même et de prendre la responsabilité de sa vie. Etre soi même, c’est également être responsable de sa vie. C’est-à-dire assumer sa condition humaine, assumer ses erreurs et ses réussites, et finalement assumer ce que l’on est.

La phobie

LA PHOBIE

Il y a une différence entre la peur, l’angoisse et la phobie

La peur concerne un danger réel
L’angoisse n’a pas d’objet mais est vécue comme un état intérieur (il y a quelque chose qui m’angoisse, je me sens angoissé)
La phobie peut concerner n’importe quel objet externe, une chose, une personne ou encore une situation.

Il existe différents types de phobie :

D’objet
Les objets phobiques peuvent être n’importe quoi (ou n’importe qui). On retrouve le souvent  des objets pointus (couteaux, ciseaux), des animaux (araignées, serpents).

De situation
Ce type de phobie concerne souvent les lieux ouverts (rue, place vide), fermés (ascenseur, métro, avion) ou élevés (pont, avion)

De fonction
Dans les phobies de fonction, la peur concernent le fonctionnement de l’individu ou du corps, on retrouve ainsi les phobies de s’endormir, de vomir, de rougir, de parler en public, la phobie sociale, etc.

D’impulsion
La phobie d’impulsion est l’angoisse d’avoir le désir de commettre un acte agressif envers soi même ou un autre.

Qu’est ce que la phobie ?

Lorsqu’on observe les moments où peuvent apparaitre des phobies, on va retrouver des circonstances de séparation (entrée à école, en Fac ou dans la vie professionnelle, licenciement…) Ce qui fait dire que la phobie est une maladie de la séparation, même si ce n’est pas la seule cause, c’est souvent un facteur déclenchant. Elle peut également intervenir suite à des évènements plus où moins traumatisants.

Le phobique a la plus part du temps conscience que sa peur est irrationnelle, mais il est pris par une angoisse qui va déclencher chez lui des comportements d’évitement, de fuite ou de compensation (trouver un objet ou une personne support). Ces comportements sont couteux en terme d’énergie, d’isolement et relationnel. Mais si le phobique ne peut pas mettre en place les trois moyens précédents, il y a un risque d’angoisse importante ou de panique.

La phobie se vit très souvent dans la honte et la culpabilité. La personne se sent honteuse et coupable de ne pas pouvoir vivre comme les autres

LA PSYCHOTHERAPIE

Les phobies peuvent se soigner par une psychothérapie qui va agir à plusieurs niveaux. A titre indicatif on peut citer :

D’abord, en fournissant une personne support
Une réassurance qui va éliminer la honte et la culpabilité liée à la phobie
Un travail autour de la relation
Un travail sur le contact avec l’environnement, le concret
Enfin la prise de conscience et la résolution des facteurs inconscients liés à la phobie

Jalousie et rivalité

JALOUSIE ET RIVALITE

Si la jalousie constitue, pour beaucoup de personnes, une réaction face à une situation qui ne devrait pas exister, pour d’autres elle est parfois perçue souvent un signe d’amour même s’il n’est pas bien ajusté. Dans ce cadre elle constitue un signal que quelque chose ne va pas. Mais ce peut être également un moteur qui va venir alimenter l’ambition et permettre parfois de se dépasser. Dans un cadre « normal » la jalousie est acceptable pour la majorité des personnes. Ce n’est que quand elle devient trop intense ou systématique qu’elle semble poser problème.
LA JALOUSIE
Ce qu’il est important de réaliser dans la jalousie c’est la présence d’une ambivalence, c’est-à-dire que l’amour et la haine sont présent en même temps. La personne jalouse essaierait de s’approprier le bon chez l’autre pour le faire sien, mais lorsqu’elle n’y arrive pas ou qu’elle risque de le perdre, elle ne ressentirait plus que le mauvais en elle, d’où la haine.
Un « amour » possessif
Il s’agit d’un amour possessif qui permettra de revaloriser une image de soi défaillante. Ce désir de posséder (ce qui est bon et l’amour) fait que le sentiment de jalousie intervient à chaque fois qu’il y a un risque de perte. Derrière la jalousie, il y a d’abord l’imagination d’un risque de perte, de l’amour, de l’image de soi qui est vécue comme insupportable.
Certaines personnes, qui vivent des relations fusionnelles, sont dans une dépendance affective. Risquer de perdre cet amour est synonyme d’abandon. Cela peut être vécu comme un effondrement psychique insupportable. Face à ce risque la personne va ressentir de la haine. Elle va passer de l’impuissance à la toute puissance.
LA RIVALITE
Les personnes qui ressentent de la rivalité ne supportent pas de ne pas « être au centre ». Lorsque quelqu’un occupera cette position l’individu va ressentir de la jalousie qui s’exprimera le plus souvent sous forme de critiques ou de rejet. Ce qu’il (ou elle) ne supporte pas, c’est que quelqu’un d’autre puisse être l’objet de l’attention et de l’amour des autres. Il s’agit là d’une rivalité par rapport à une place qui permet d’être valorisé et aimé.
La rivalité est liée à différents aspects d’une problématique œdipienne mal résolue. Il s’agit d’une part d’être au centre pour être aimé et d’autre part l’autre, le plus généralement de même sexe, est perçu comme un rival à éliminer.
LE PROBLEME DE LA JALOUSIE : QUE METTRE A LA PLACE
Il s’agit avant tout de renouer avec une juste image de soi et avec la confiance en soi, et de réajuster son besoin d’être aimé et de reconnaissance. Finalement ce qui peut remplacer la jalousie c’est la confiance en soi. Mais la jalousie est avant tout un manque à être. Pour la jalousie la plus archaïque, il y a un travail d’individuation à faire. Il s’agit de sortir des relations fusionnelles et de la dépendance affective. Pour les autres formes, il s’agit être en relation et de passer de l’avoir à l’être.

Comment gérer la peur

COMMENT GERER LA PEUR

Nous allons donc voir ensemble comment gérer les peurs de la vie quotidienne, les petites et les grandes que nous pouvons être amenés à surmonter.

LA PRISE DE CONSCIENCE
La première étape pour gérer la peur c’est la prise de conscience de ce qui l’occasionne. Mais la prise de conscience de la situation réelle peut être faussée par l’interférence de nombreux facteurs. Nous voyons les évènements à travers nos filtres psychiques. Cela fait que la personne risque de ressentir une peur qui correspond en fait à une situation passée et qui n’est pas adaptée au présent.
Ensuite, la perception peut être amplifiée par l’imaginaire et par des fantasmes, d’échec, de rejet, de ne pas être aimable, voire dans certains cas de catastrophe. L’imaginaire peut aller dans le sens d’une amplification des sensations et fausser la prise de conscience des perceptions.
Les questions à se poser à ce stade :
de quoi ai-je peur ?
qu’est ce qui éveille cela en moi ?
que se passe-t-il réellement ?
est-ce objectif et fondé ?
qu’est ce que j’imagine ?

L’ENGAGEMENT / LE CHOIX
Normalement la peur pousse à l’action. Mais ce moment de l’engagement peut être bloqué par les doutes, par la rumination, les prises de tête. Le moment de l’engagement est celui de la prise de risque et à ce stade la question à se poser :
qu’est ce que je risque ?
que ce passerait-il si je faisais…. ?
qu’est ce que j’imagine au pire ?
A partir de ces réponses, la personne pourra choisir et s’engager dans l’action c’est à dire interagir avec l’environnement pour le modifier et régler la situation, y compris en fuyant si nécessaire

L’ACTION
Arrivé à ce stade, il n’y a plus de peur car la personne utilise toute l’énergie mise à sa disposition par la mobilisation de son corps pour agir. L’action libère de la peur.
Lorsque la peur persiste
Soit la personne a pris un chemin parallèle, par exemple ce peut être de mettre en place des mécanismes inappropriés comme l’évitement de la situation, le déni, l’illusion ou encore la procrastination (remettre au lendemain). Soit elle est restée bloquée dans l’émotion. Soit enfin il n’y a pas eu de véritable engagement, comme c’est le cas dans le doute qui continue lors de l’action
Ces exemples ne signifient pas que la personne n’agit pas mais elle a pris un chemin détournée pour éviter la situation qui lui fait peur. La personne n’est pas vraiment là, elle n’est pas en contact, en interaction, avec l’environnement.

LE DESENGAGEMENT ET L’INTEGRATION DE L’EXPERIENCE
Cette dernière étape est importante et dans la pratique on se rend compte que souvent elle n’a pas été réalisée. Pour qu’une expérience soit utile, il est nécessaire d’accepter qu’une action a une fin et un résultat. Avec l’élaboration, cela permet d’intégrer l’expérience pour qu’elle vienne enrichir notre personnalité.

En conclusion
Nous avons vu que la peur suivait un processus qui va de la prise de conscience à l’intégration de l’expérience. Dans certains cas la peur est une réaction normale qu’il convient de vivre, alors que dans d’autres elle est inadaptée et il est utile de s’en libérer.
Pour que cela fonctionne bien, il est nécessaire de passer par toutes les étapes sans les éviter. La peur s’arrête lorsque la personne s’engage dans l’action. L’intégration permet de ne plus craindre les nouvelles situations lorsqu’elles sont similaires.
Le courage ce n’est pas de ne pas avoir peur, mais d’agir malgré la peur.

Faire face à une épreuve

Est-il possible de trouver des points communs dans la traversée d’épreuves qui peuvent être de nature très différentes ? Nous le savons, il existe de nombreux types d’épreuves qui a priori ne se ressemblent pas. Mais on peut distinguer deux catégories d’épreuves au-delà de tous les évènements. Ces deux classes ne se distinguent pas par la nature des évènements mais par le processus vécu. Il y a donc :
L’épreuve vécue comme un tunnel
L’épreuve vécue comme une impasse
L’épreuve tunnel 
Au cours de ce vécu, la personne a l’impression d’être comme dans un tunnel. Elle voit une progression, même si cela peut paraitre parfois long. Elle sait aussi qu’il y a une sortie, le bout du tunnel. C’est le cas pour la majorité des épreuves que les gens vivent. Beaucoup de personnes pourront vivre ce type d’épreuves avec le soutien de la famille ou des amis. Bien sur cela n’empêche pas la souffrance liée à l’épreuve. Parfois la souffrance sera trop importante, parfois ce sera la durée qui sera trop éprouvante, alors la personne aura besoin d’aide pour avancer et sortir du tunnel.
L’épreuve impasse 
Dans ce type d’épreuve, il s’agit de rebrousser chemin pour retrouver la sortie, dans une impasse il n’y a pas d’autre choix. Ce peut être chronologique mais aussi de remonter les processus qui ont mené à l’impasse.
On pourrait prendre aussi l’image d’une personne qui serait descendue au fond d’une grotte et se trouve bloquée. Elle a alors besoin de l’aide d’un spéléologue. Mais si la personne est descendue sans vraiment se rendre compte du chemin, lors de la remontée elle va bénéficier d’un éclairage et pouvoir prendre conscience de tout ce qu’elle a croisé lors de la descente.
Quelque soit la forme (tunnel ou impasse) dépasser une épreuve consiste à retrouver un chemin où l’on va pouvoir renouer avec la vie, la confiance et la sécurité.
L’épreuve : une perte à élaborer
Dans toute épreuve il y a une perte à élaborer : perte d’un proche dans le deuil, perte de la santé dans la maladie, perte d’une partie de l’image de soi lors d’un échec, perte de la confiance en soi ou dans les autres, perte d’amour, de soutien, de sécurité, etc. Lorsqu’on vit une épreuve, il est important de pouvoir identifier la ou les pertes que l’on est en train de vivre. Parfois c’est évident, mais souvent c’est plus compliqué que cela ne parait. Une fois les pertes identifiées, il sera plus facile d’avancer.

Vivre ses émotions
Une épreuve va engendrer des émotions comme la tristesse, de la colère ou d’autres encore. Il est normal de vivre ses émotions, c’est ce qui permettra de traverser la souffrance. Le plus simple est déjà de les accueillir en soi, de les reconnaitre ou plutôt de se reconnaitre comme ressentant telle ou telle émotion. Ensuite de mettre des mots, de les exprimer. C’est le seul moyen qu’il y ait d’évacuer : « ce qui ne s’exprime pas s’imprime. »
Accepter
Il y a parfois un risque à accepter trop vite, notamment avant d’avoir pu vivre ses émotions. Une acceptation trop rapide, trop intellectuelle, risque de masquer un déni. Est-ce qu’il s’agit d’accepter que cela soit comme ça, que ça ne puisse pas changer ? Non, en tout cas pas dans la majorité des épreuves. Ce qui est à accepter c’est la réalité. C’est-à-dire la situation telle qu’elle est objectivement et avec les effets qu’elle produit dans la personne et chez les autres. Bien souvent, il s’agit d’accepter la réalité de la perte dont nous venons de parler.

Trouver du sens
Au-delà de l’acceptation, il y a le sens. Qu’est ce qui a amené à vivre cette situation ? Beaucoup d’épreuves n’arrivent pas par hasard. Elles sont souvent les conséquences d’une suite d’évènements qui remontent parfois loin dans la vie de la personne. Découvrir le fil rouge du vécu permet souvent de comprendre comment une personne en est arrivée à vivre telle épreuve.
Reprendre la responsabilité
Lorsqu’une personne a trouvé le sens de l’épreuve, elle peut en prendre la responsabilité et changer ce qui ne lui convient pas.
« L’important n’est pas ce qu’on a fait de moi, mais ce que je fais avec ce que l’on a fait de moi » écrit J.P. Sarthe.
C’est à ce moment qu’il y a une véritable possibilité de changement. Lorsque la personne a clarifié le sens d’une situation, elle peut alors choisir et être pleinement responsable de sa vie. Cela permet de renouer avec les forces de vie.

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