Dépendance affective

D’abord nous avons tous des besoins affectifs et même si la plupart ne le vivent pas comme une dépendance il n’en reste pas moins vrai que cela dépend tout de même en partie de l’environnement. Dans ce domaine nous sommes dans l’interdépendance. Mais certaines personnes sont réellement dépendantes. Peut être reconnaitrez vous quelques manifestations comme par exemple:

Avoir besoin de l’avis ou approbation des autres pour prendre une décision, pour agir
Doute ou angoisse quand doit prendre une décision seul
Ne supporte pas la solitude
Relations fusionnelles, adhésives ou « collantes »
En demande affective quasi permanente pour se sentir rassuré
Besoins d’être aimé, reconnu, apprécié, d’une façon excessive
Peut accepter de ne pas être respecté, voir d’être maltraité par les personnes dont il ou elle dépend.
Difficulté ou impossibilité à se séparer
Et lorsque ces conditions ne sont pas présentes la personne ressent de l’anxiété ou l’angoisse, peut devenir jalouse même agressive. Tout cela est signe de dépendance affective.

Les besoins affectifs

Tout le monde a des besoins affectifs, c’est quelque chose de normal, le contraire serait même pathologique. L’absence de « nourriture affective » est un peu comme l’absence de nourriture physique, si elle vient à manquer cela déclenche la recherche d’une satisfaction, à une autre échelle cela devient obsédant et plus loin encore cela entraine des troubles psychiques ou physiques.
Ce qui est pathologique dans la dépendance affective c’est:
l’aspect chronique
l’intensité de la demande affective
les comportements inadaptés et répétitifs qui mènent à des impasses ou à des échecs
le fait d’attendre de l’autre qu’il devine et vienne combler le manque ou le vide
et enfin de ne pas assumer et prendre la responsabilité de ce besoin et donc d’être dans des mécanismes d’évitement et de dépendance.

Comment guérir de la dépendance affective

La première des choses pour sortir de la dépendance affective est de prendre conscience de son fonctionnement. Il convient d’abord de réaliser que cela ne vient pas des autres. Autrement dit prendre conscience de la problématique et prendre la responsabilité de se faire aider.
Ensuite il y a plusieurs aspects qui permettrons d’en sortir tels que:
Retrouver le contact avec son ressenti
En dehors de l’angoisse la personne n’est pas en contact avec son corps. Il s’agit de retrouver les sensations corporelles, les émotions et les sentiments.
Apprendre à gérer le sentiment de manque ou de vide
Découvrir son véritable besoin
Le contact avec son ressenti permettra de prendre pleinement conscience de son véritable besoin et surtout de pouvoir l’exprimer, le mettre en mot.
Inverser le mouvement intérieur
La dépendance crée un mouvement en creux, tourné vers l’intérieur ce qui génère la sensation de manque, un peu comme quand on a le ventre creux à cause de la faim.. Il y a comme une hémorragie de l’énergie vitale qui se perd dans un puit sans fond. C’est l’angoisse qui en est à l’origine.
Le support du psychothérapeute permet de retrouver un fond solide et donc d’arrêter cette hémorragie.
Une fois le mouvement inversé et la sensation d’un socle intérieur ou encore de la terre ferme sous ses pied la personne, peut retrouver son sentiment d’exister.
Cela lui permet ensuite de retrouver sa propre valeur.
Une des croyances des personnes dépendantes est qu’elles n’ont pas de valeur. Le contact avec son corps, le fait de retrouver sa propre portance et surtout son sentiment d’exister viennent restaurer l’image de soi et la confiance en soi.
Aller à la rencontre des autres et agir sur l’environnement
Tout ce que nous avons vu permet de sortir de l’attente dépendante et d’aller à la rencontre des autres dans l’altérité. Il s’agit d’exprimer clairement ses besoins, de faire des demandes directes plutôt que d’utiliser des stratagèmes d’évitement.
A partir de là, la personne est soit guérie de la dépendance, soit en chemin vers la guérison.

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