Comment bien vivre le déconfinement

Comment bien vivre le déconfinement

Cela fait deux mois que nous sommes pratiquement tous confinés. Il a fallu nous adapter face à l’urgence et à la surprise. Ce temps de confinement a été vécu différemment suivant les situations personnelles ou familiales, l’espace dont nous disposions et le lieu, l’âge, etc…

Chacun a appris à vivre dans un espace clos qui renvoie aux situations archaïques de la vie , donnant un sentiment de sécurité mais aussi parfois d’enfermement.

Pendant le confinement nous avons pris conscience d’une façon nouvelle que nous sommes des êtres de relation. Entre le repli sur soi du aux circonstances et le besoin de contacts, nous avons pu éprouver l’importance des relations aux autres et au monde extérieur.

Nous avons également redécouvert notre co-dépendance que ce soit pour notre vie ou celle des autres. Nous sommes liés et ce qui arrive à l’autre bout du monde nous concerne aussi. Ce que nous faisons à également un impact sur la vie de nos proches et plus globalement des autres.

Notre finitude s’est rappelé à nous. Nous avons été confronté à la peur de la mort que ce soit pour nous même ou pour nos proches. Certains ont vécu la perte de proches sans pouvoir les accompagner et leur dire adieu, deuil qui prendra du temps et nécessitera souvent une démarche personnelle telle qu’écrire, faire une démarche rituelle ou encore un accompagnement.

Certains ont vécu et vivent encore l’angoisse de sauver leur travail, leur entreprise, tandis que d’autres sont dans une surcharge professionnelle,  risquant un burn-out. A l’inverse certains vivent agréablement le télétravail et redécouvre une liberté dans l’organisation de leurs journées.

Enfin on voit des élans de solidarité qui montrent le meilleur de l’humanité. Le déconfinement sera aussi l’occasion d’être solidaire avec les petits commerçants et les petites entreprises, et bien sûr de relancer l’économie.

Nous avons tous appris de cette période de confinement, d’abord sur nous même, sur  nos envies et notre rapport à l’interdit, sur le respect de soi et des autres, notre besoin de contacts et de partage, notre rapport au temps et peut être la façon dont nous vivons cette période.

Pendant tout ce temps, nous sommes restés proches de vous que ce soit en vous accompagnant par téléphone ou vidéo-consultation de psychothérapie ou en pensées pour les autres.

Nous voilà au moment du déconfinement.

Cette période peut être vécue comme une sorte « de re-naissance » avec l’angoisse naturelle liée à la peur de l’inconnu. Une sortie de notre espace de sécurité pour aller vers le monde extérieur, voir pour quelques uns comme un « syndrome de l’enfant bulle » qui a peur de sortir de sa bulle aseptisée.

Si la peur du déconfinement est un phénomène normal liée à la sortie de notre espace intérieur et à l’incertitude du monde extérieur, elle peut être surmontée par l’élan de vie qui anime chacun et une juste adaptation.

Le déconfinement constitue certes un retour à une liberté de mouvement mais qui est toute relative. Il sera nécessaire de prendre en compte le risque pour soi même et pour les autres.

Mais comme le dicton nous l’enseigne « un homme averti en vaut deux », rassurerez vous, vous saurez vous adapter à cette situation comme vous l’avez su pour le confinement ou comme ceux qui nous ont précédés à d’autres époques.

Nous avons en nous de formidables capacités d’adaptation. Les gestes barrières deviendront, si ce n’est pas déjà le cas, une habitude. Nous allons trouver une façon de vivre ensemble qui préserve la santé de chacun jusqu’à la fin de la pandémie et même au delà. 

Que pouvons nous faire pour une bonne gestion du déconfinement ?

D’abord anticiper d’une façon positive, c’est à dire d’organiser sa sortie vers l’extérieur. Bien sûr, il y a des précautions à prendre et les informations ne cessent de nous les rappeler, port du masque, lavage fréquent des mains, distance physique, etc ….Mais l’anticipation concerne également l’organisation de vos journées, les moyens de transport, les horaires, les poses et repas, les rendez vous professionnels, etc… Pensez à une organisation qui vous convienne.

Rationalisez vos inquiétudes. La plupart ont vécu la plus forte période de contagion sans le savoir (juste avant le confinement au moment du 1er tour des élections municipales) et pour la majorité cela s’est bien passé. Ensuite regardez les avantages à retourner à vos activités extérieures, vous constaterez qu’il y a beaucoup de points positifs et que de toute façon la vie est dans un juste équilibre entre intérieur et extérieur.

Prenez du recul face à l’angoisse générée par les médiats, allez au-delà des informations répétitives anxiogènes. Voyez votre situation personnelle avec un regard objectif.

Maitrisez sans vouloir tout contrôler.  La maitrise de la situation et de l’action est utile, voir indispensable. Par contre, le contrôle tend à crisper, il est à la fois une réponse et une source d’angoisse. Il convient de mettre un peu de souplesse et d’accepter de ne pas tout contrôler dans la mesure où on maitrise l’essentiel.

Evitez l’activisme, et ne vous dispersez pas. Vous avez pu élaborer des rythmes différents pendant deux mois et appris à gérer vos activités, ne basculez pas dans la fuite en avant, soyez actif en prenant en compte votre rythme vital. Préservez votre équilibre.

Faites vous confiance vous êtes la personne la plus apte à savoir ce qui est bon pour vous, à poser les bons choix, à organiser votre vie, à vous protéger. 

Faites également confiance aux autres, chacun est également protecteur de l’autre. Il ya aujourd’hui une solidarité et un respect mutuel comme nous l’avons rarement vu.

Lâcher prise. Souvent, on veut faire au mieux, mais parfois le mieux est l’ennemi du bien. Faites juste le nécessaire en vous prenant en compte ainsi que les autres. Préservez votre équilibre et n’en faites pas trop. 

Ecoutez vous. Nous avons tous en nous notre ressenti et cette petite voix intérieure qui nous guide et nous alerte en cas de besoin. Ecoutez votre intuition et suivez là, avec discernement. Votre intuition sera votre meilleure alliée pour trouver votre bonne adaptation dans cette période.

Réajuster votre rapport  à la vie, Le temps de confinement vous a sans doute permis des prises de conscience sur le sens de votre vie, vos valeurs, ce qui est important pour vous, prenez les en compte.

Beaucoup d’entre vous saurons vous adapter et apprendre de cette expérience, mais pour d’autres il y aura peut être quelques complications à prendre en compte. 

Les risques de troubles psychologiques.

Tout d’abord pour ceux qui ont vécu une surcharge de stress professionnel comme les soignants, mais aussi d’autres professionnels qui ont eu une surcharge de travail,  il y a un risque de burn-out important.

Pour les soignants qui ont vu mourrir beaucoup de personnes ou qui ont du faire un « tri de ceux qui reçoivent les soins » il peut se présenter des syndromes de stress post traumatique. Ce peut être également le cas pour les familles dont les défunts ont été « entreposés » dans des hangars ou qui ont découvert le décès d’un proche en Ephad sans avoir été informés qu’il était malade..

Une difficulté qui risque d’être fréquente c’est l’impossibilité de faire le deuil pour les familles qui n’auront pas pu accompagner et dire adieu à leur proche. Avec les risques de dépression associé.

Il est probable également qu’il y ai un nombre important de dépressions, voir de risque de  suicides de  dirigeants de petites entreprises, de commerçants ou de travailleurs indépendant. D’autres dépressions seront probables liées à l’isolement du confinement.

Des phobies, des angoisses et des sentiments de panique pourront également être présents chez certains après le déconfinement.

Enfin n’oublions pas non plus l’augmentation des violences domestiques lors du confinement qui auront un impact psychologique important.

Toutes ces personnes auront besoin d’une psychothérapie pour résoudre ces troubles.

Mais heureusement pour la majorité, cette période, comme toute crise, constitue un passage vers une autre étape et nous voyons déjà apparaitre la lumière de la sortie. Ce passage nous l’effectuons  individuellement et collectivement. Métaphoriquement, il s’agit d’un enfantement, avec des enseignements pour une nouvelle vie qu’elle soit individuelle ou collective.

Nous continuons à être proche de vous dans cette période et à vous accompagner pendant et après le déconfinement, comme nous le faisons depuis plus de 25 ans.

Nos consultations par téléphone et vidéo sont maintenues pour répondre au mieux à la situation actuelle.

Pour ceux qui le souhaitent, et dès que les directives gouvernementales le permettront, nous pourrons vous recevoir à notre Cabinet 29 rue de Berne 75008 Paris avec toutes les mesures d’hygiène nécessaires (distance d’1,5 m, désinfection des sièges et surfaces entre chaque patient, désinfection des mains à l’entrée et la sortie des patients, etc…)

N’hésitez pas à nous contacter pour répondre à vous interrogations ou plus plus d’informations: par email à contact@psypratique.com

Comment choisir le bon psy et la bonne psychothérapie

Comment choisir le bon psy et la bonne psychothérapie

Beaucoup sont dans la confusion par rapport aux différents métiers « psy » et ne savent pas vers qui se tourner lorsqu’ils envisagent une psychothérapie. De la même façon, il se pose le choix de l’approche psychothérapeutique que les gens connaissent encore moins, en dehors des informations éparses qu’ils peuvent trouver et qui ne sont pas toujours véridiques. Nous allons regarder dans un premier temps les spécificités des métiers psy et dans une deuxième les différents courants de psychothérapie. (suite…)

Sortir de la violence conjugale

Sortir de la violence conjugale

Nous avons vu dans un précédent article le cycle de la violence conjugale et l’impact sur la victime et les enfants: violences conjugales. Nous allons regarder maintenant comment sortir de la violence conjugale et comment rompre avec ce cycle de la violence conjugale.

Il est évident que la violence conjugale, qu’elle soit physique, sexuelle ou psychologique a un impact très important sur les victimes et qu’il n’est pas si facile d’en sortir.
Les victimes de violences conjugales ont besoin d’aide pour en sortir et pour ne pas retomber dans le cycle de la violence conjugale. (suite…)

Violences conjugales

Enregistrement de l’émission de pascal Parinet, Gestalt-thérapeute Paris 8ème, sur les violences conjugales et résumé de la première partie; Ecoute dans la nuit Radio Notre Dame

Violences conjugales

Les violences conjugales constituent une terrible souffrance que ce soit pour la personne victime et les enfants, mais aussi pour la personne violente, même ci cette dernière n’en a pas toujours conscience. Les violences conjugales ne sont pas que physiques, elles peuvent être aussi psychologiques. (suite…)

La dépendance affective

La dépendance affective

Enregistrement de l’émission Ecoute dans la nuit avec Pascal Parinet, Gestalt-thérapeute et psychanalyste Paris 8ème.

 

Résumé: Sortir de la dépendance affective

La dépendance affective s’enracine dans différentes problématiques de l’enfance à l’adolescence. Nous avons tous des besoins affectifs et même si la plupart ne le vivent pas comme une dépendance affective, il n’en reste pas moins vrai que cela dépend tout de même en partie de l’environnement. Nous avons besoin de relations affectives et sociales. Pour cela il est nécessaire d’aller vers les personnes qui pourront nous apporter reconnaissance et/ou amour. Nous sommes donc dans l’interdépendance avec les autres. Mais pour certains cela ne fonctionne pas, ils ou elles ne trouvent pas les bonnes personnes ou cela ne dure qu’un moment. D’autres ont le sentiment d’être rejetés, pas aimés. D’autres savent qu’ils sont dans une dépendance affective et en sont malheureux. (suite…)

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