La phobie

LA PHOBIE

Il y a une différence entre la peur, l’angoisse et la phobie

La peur concerne un danger réel
L’angoisse n’a pas d’objet mais est vécue comme un état intérieur (il y a quelque chose qui m’angoisse, je me sens angoissé)
La phobie peut concerner n’importe quel objet externe, une chose, une personne ou encore une situation.

Il existe différents types de phobie :

D’objet
Les objets phobiques peuvent être n’importe quoi (ou n’importe qui). On retrouve le souvent  des objets pointus (couteaux, ciseaux), des animaux (araignées, serpents).

De situation
Ce type de phobie concerne souvent les lieux ouverts (rue, place vide), fermés (ascenseur, métro, avion) ou élevés (pont, avion)

De fonction
Dans les phobies de fonction, la peur concernent le fonctionnement de l’individu ou du corps, on retrouve ainsi les phobies de s’endormir, de vomir, de rougir, de parler en public, la phobie sociale, etc.

D’impulsion
La phobie d’impulsion est l’angoisse d’avoir le désir de commettre un acte agressif envers soi même ou un autre.

Qu’est ce que la phobie ?

Lorsqu’on observe les moments où peuvent apparaitre des phobies, on va retrouver des circonstances de séparation (entrée à école, en Fac ou dans la vie professionnelle, licenciement…) Ce qui fait dire que la phobie est une maladie de la séparation, même si ce n’est pas la seule cause, c’est souvent un facteur déclenchant. Elle peut également intervenir suite à des évènements plus où moins traumatisants.

Le phobique a la plus part du temps conscience que sa peur est irrationnelle, mais il est pris par une angoisse qui va déclencher chez lui des comportements d’évitement, de fuite ou de compensation (trouver un objet ou une personne support). Ces comportements sont couteux en terme d’énergie, d’isolement et relationnel. Mais si le phobique ne peut pas mettre en place les trois moyens précédents, il y a un risque d’angoisse importante ou de panique.

La phobie se vit très souvent dans la honte et la culpabilité. La personne se sent honteuse et coupable de ne pas pouvoir vivre comme les autres

LA PSYCHOTHERAPIE

Les phobies peuvent se soigner par une psychothérapie qui va agir à plusieurs niveaux. A titre indicatif on peut citer :

D’abord, en fournissant une personne support
Une réassurance qui va éliminer la honte et la culpabilité liée à la phobie
Un travail autour de la relation
Un travail sur le contact avec l’environnement, le concret
Enfin la prise de conscience et la résolution des facteurs inconscients liés à la phobie

La perversion narcissique

La perversion narcissique

Paul-Claude Racamier (Le géni des origines, Ed Payot) en donne deux définitions
Façon de se mettre à l’abri des conflits internes en se faisant valoir au dépend de l’entourage
Facon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction interne et de les expulser pour les faire couver ailleurs, tout en se survalorisant, tout cela au dépend d’autrui et non seulement sans peine mais avec jouissance

Toutefois personne n’est complètement exempt de perversion narcissique. La différence se situe non pas en terme quantitatif. Normalement, une personne équilibrée n’utilisera pas ce mode de défense. Ensuite il peut y avoir des phases ponctuelles de perversion dans certaines situations critiques. Par exemple dans les situations de conflit, de deuil ou de crise. Enfin, il y a les défenses perverses plus organisés, de ceux qui fonctionnent sur ce mode relationnel. On va retrouver là, les escrocs, les imposteurs, les manipulateurs, etc. Quoiqu’il en soit ces mouvements sont en lien avec la séduction narcissique. On peut les retrouver à un moment de détresse narcissique ou de façon installée.

Il en existe 2 types :

Le premier agressif, haineux, qui est assez proche de la paranoïa. Les personnes seront plus froides et rigides. Ce type sera dans l’ombre. Il manipulera les autres qui agiront pour lui. Il assouvira sa haine sur le dos des autres.

Le second est plus narcissique. Il se montre et est dans la séduction. Il cherchera d’abord à s’affirmer, à se faire valoir puis viendra le temps de la dévalorisation des autres.

D’OU CELA VIENT-IL ?
Cela vient de la mégalomanie infantile. L’enfant n’arrivant pas à faire le deuil de la symbiose et à traverser la position dépressive, va les dénier pour ne pas ressentir la douleur. Ensuite il va isoler cette partie douloureuse à l’intérieur de son psychisme. Enfin il va s’en débarrasser en la projetant chez l’autre. La séduction narcissique permet de ne pas ressentir les conflits internes mais empêche l’accès à l’altérité. Ce qui est projeté ce sont les conflits internes et c’est autrui qui en paye l’addition. Il y a un mélange d’emprise, de sadisme et de toute puissance. Le narcissisme fait que l’individu ne veut rien devoir à personne et la perversion qu’il rabaisse les autres pour rester dans l’illusion de supériorité.

C’est une défense contre le deuil et la dépression.

COMMENT ÇA SE PASSE
Pour ne pas prendre conscience du mal être intérieur, le pervers narcissique va trouver une victime. La personne choisie sera utilisée comme un objet. Toutefois pour cela il faut plusieurs conditions :
Une occasion
Un environnement propice
Et enfin le concours involontaire d’une personne et/ou de l’entourage

Il ne reconnait aucun supériorité de qui que ce soit, Il s’attaque à ceux qui s’exposent, élimine les rivaux, mais le fait dans l’ombre, sauf s’il a un public qui participe. Il va exploiter l’autre, le soutirer, ou l’humilier de façon à ce qu’il n’ait plus rien d’enviable. Pour cela il va agir par surprise, va chercher à impressionner l’autre. Il frappe une première fois pour déséquilibrer et une deuxième pour jouir de sa toute puissance. Il n’a aucune conscience de son attitude et ne se pose pas de question sur sa conduite. Le pervers narcissique agit principalement par la parole. Mais c’est une parole d’emprise qui vise à enfermer, elle est intrusive, dévalorise et propage les « on dit ».

QUE FAIRE ?

Nous avons vu qu’il fallait une proie, certes involontaire, pour que le mécanisme de perversion narcissique puisse fonctionner. Le plus sur moyen est donc de ne pas adopter une position de victime. Sans victime, le pervers narcissique laissera tomber et ira chercher ailleurs. Mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire lorsqu’on n’en connait pas les mécanismes.

La seconde solution consiste à dire ce qu’il se passe à l’entourage, une fois démasqué il ira voir ailleurs. Mais la personne victime va se sentir dévalorisée et va souvent se retrouver isolée.

La troisième solution c’est la fuite. Il vaut mieux éviter et fuir plutôt que subir les attaques. Malheureusement ce n’est pas toujours possible, par exemple quand cela se passe au travail. Mais à chaque fois que c’est possible, il ne faut pas hésiter.

Lorsque la personne n’a pas pu échapper d’une façon ou d’une autre au pervers narcissique, il sera souvent indispensable d’entreprendre une psychothérapie pour se reconstruire et retrouver une juste image de soi.

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